Célébrée chaque année le 14 Adar, la fête de Pourim commémore le salut des ancêtres du peuple juif dans l’ancien Empire Perse. Ces ancêtres, qui, à l’époque, ont pu échapper à la fureur d’Haman, Premier ministre du roi, grâce à la reine Esther. La célébration de cette fête permet alors d’affirmer sa foi en Dieu. Découvrez alors ce qu’il faut savoir sur Pourim, la fête juive.
Les origines de Pourim, la fête juive
Au 4e siècle, dans l’Empire perse, le roi Assuérus, organisa un jour un banquet durant lequel Vasti, sa femme, refusa d’assister. En guise de punition, le roi exécuta cette dernière. Après ces événements, il réunissait les plus belles jeunes filles du royaume pour trouver une nouvelle épouse. L’Élue fut donc Esther (d’origine juive), qui devient la nouvelle reine de l’Empire.
Alors que Mardoché, oncle d’Esther, refusa de s’incliner devant l’antisémite Haman, alors Premier ministre, celui-ci convainquit le roi d’exterminer les Juifs à une date tirée au sort (ou « Pourim » qui signifie « tiré au sort »). L’extermination fut alors le 13e jour d’Adar.
Afin de protéger son peuple, Esther révéla ses origines juives au roi Assuérus. Celui-ci annula alors le décret ordonnant l’extermination des Juifs. Le Premier ministre Haman, lui, fut pendu, ce qui permettait aux Juifs d’échapper au massacre.
Pourim : comment les Juifs le célèbrent-ils ?
Pourim, la fête juive, est précédée d’un jeûne qui rappelle celui réalisé par Esther avant qu’elle ne révélât au roi ses origines pour sauver son peuple. Le jeûne s’effectue ainsi la veille de la fête.
Le jour du Pourim, durant les offices du matin et du soir, les fidèles effectuent la lecture du rouleau d’Esther. Cette fête juive est généralement marquée par une ambiance joyeuse de carnaval. D’ailleurs, lors de la lecture, enfants et adultes assistent à l’office déguisé.
Durant la lecture, chaque fois qu’on prononce le nom d’Haman, on frappe du pied et on agite des crécelles. Il s’agit d’une pratique très ancienne du chahut et qui tire sa source de l’injonction d’« effacer la mémoire d’Amaleq » (Deutéronome 25 :19), qui apparemment était l’ancêtre d’Haman.
Pourim : pourquoi porter des déguisements ?
Pourim est aussi une fête juive où il est coutume de se déguiser. Cela correspondait au fait que la reine Esther ait dû dissimuler ses origines juives au roi Assuérus. Cependant, il existe d’autres hypothèses expliquant le port de déguisements.
En effet, selon certains, le fait de se déguiser correspond au fait que Pourim représente une journée de liberté. Une journée durant laquelle on transgresse les règles. Cela permet ainsi de se rappeler la victoire du peuple juif sur son oppresseur.
Pourim : que mange-t-on ?
Étant une journée de célébration, le repas doit être festif. Il doit être alors composé de plats qui sortent de l’ordinaire. Généralement, les fidèles préparent le repas et les gâteaux plusieurs jours, voire plusieurs semaines avant même le jour de la fête.
On peut notamment citer le hamentashen (les oreilles de Haman), qui est l’une des spécialités de la fête de Pourim. Il ‘agit d’un plat qui est réalisé à partir de pâte de pruneaux ou d’abricot confit, de confiture et de chocolat. Il y a également les poches d’Haman, qui sont des petits pains fourrés de dattes, de pruneaux et de gaines de pavot.
Pourim : autres traditions
Lors du Pourim, cette fête juive, il est aussi recommandé de ne pas travailler, même si cela n’est pas obligatoire. Les fidèles juifs s’échangent des nourritures entre amis, voisins et connaissances. Ils font aussi des dons de charité. Les parents, quant à eux, offrent de l’argent à leurs enfants.
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